dimanche 19 mai 2013

Rencontre avec Via Katlehong


 Via Katlehong est une compagnie de danse sud-africaine, qui est à l'image de l'Afrique d'aujourd'hui un mélange entre différentes influences. Crée en 1992 la compagnie tire son nom du township Katlehong dans l'East Rand, dans tous ses spectacles la compagnie défend la danse Pantsula dont elle est issue.



Pantsula veut dire se trémousser en Zoulou, le pantsula naît dans les années soixante dans les townships, c'est une forme de protestation mettant en scène de la vie quotidienne, les frustrations des jeunes des townships et la population noir en général. La danse pantsula devient populaire autour des années 1980, d'abord en Afrique du sud, devenant un des moyens privilégiés d'expression des jeunes, danser redonne la liberté, à cette époque la danse pantsula commence aussi à être reconnue dans le monde entier.
Le pantsula comme le hip-hop est au fil du temps devenue une expression de la rébellion des jeunes, c'est une alternative à la violence, un style de vie, une mode, bref une expression culturelle et sociale.

La compagnie de danse Via Katlehong dance transporte sur scène l’énergie, le caractère contestataire et l'âme de l'Afrique du sud., en combinant la danse pantsula, la tap dance (claquettes percussives avec des chaussures ferrés), le step ( claquettes proche du time step américain) et le gumboot (danse des mineurs à base de frappe des mains sur les cuisses et les mollets). Ces danses sont exécutées ensemble dans une énergie et un rythme communs accompagné de cris, de sifflements qui entraîne le spectateur dans cet univers.




En tournée actuellement en France, le groupe est composé de et l'équipe de fun'Afrik les as rencontré pour vous, nous avons eu un entretien avec Xolani Qwabe.

Question 1 : Comment peut-on définir le Pantsula aujourd'hui ?

Xolani Qwabe : Le pantsula est avant tout un état d'esprit, une façon de vivre, de s'habiller, dès lors comme à l'origine le pantsula continue de s'inspirer des scènes de la vie quotidienne, comme l'imitation des trains, ou encore la façon de courir, la danse des mineurs. La danse pantsula qui est né dans un contexte difficile transforme toute cette énergie négative en quelque chose de positif, plein de joie et de bonheur.

Question 2 : Au fil du temps comment évolue la danse pantsula ?

XQ : Les bases de la danse reste les mêmes, toutefois on distingue une évolution lié à l'ouverture de l'Afrique du sud et la fin de l'apartheid. Aujourd'hui les mouvements du pantsula suivent les évolutions de la société sud-africaine, en commençant par la musique qui n'est plus uniquement issue des tambours, mais beaucoup de house musique. De plus en s'ouvrant au monde, le pays reçue différentes influences, comme la musique congolaise et les mouvements de danse, comme le ndombolo. Enfin je dirai que les génération aussi font évoluer la danse, les jeunes aujourd'hui qui s'intéressent au pantsula n'ont plus les même préoccupations que leurs ainés, et ils sont beaucoup plus ouvert sur le monde qu'eux, toutes ces influences enrichissent tous les jours la danse pantsula.

Question 3 : Vous avez dit que pendant l'apartheid l'Afrique du sud était fermé au reste du monde, comment vous sentez vous lorsque vous faites des spectacles en Afrique ?

XQ : On a fait des spectacles dans différents pays africains, comme le Sénégal, le Mali, le Cap-vert, le Nigeria, la Tunisie et la Réunion et on aimerait aller dans d'autres pays. À chaque fois ce sont des expériences très enrichissantes, car on apprend beaucoup de choses, sur le plan musical, artistique et humain. Comme par exemple la collaboration qu'on a eu avec un groupe de l'île de La Réunion, nous avons découvert le Maloya, qui est une musique traditionnel réunionnaise et nous avons apporté nos mouvements de danse sur une musique qui nous était étrangère et tout c'est bien passé.

Question 4 : Quel conseil pouvez vous donner aux jeunes africains qui vont vous lire ?

XQ : Toujours croire en soi, le ciel est la seule limite, si vous croyez suffisamment en vous alors vous arriverai au bout de vos rêves.



Nous remercions la compagnie pour ce moment qu'il nous ont accordé et le magnifique moment que nous avons passé.




Hahn SIKI

Femme africaine et la révolution rose


 Aujourd'hui la femme africaine est encore décrit comme étant la bête de somme de l'Afrique, celle qui porte sur sa tête pied nus le développement de tout un continent sans aucunes reconnaissance de la part des hommes. Cet article donne une description très péjorative de la femme africaine, et de la société africaine dans son ensemble, car elle décrit les hommes africains comme de gros fainéants qui ne vivent que des fruits du travail de leurs femmes. 




C'est ainsi qu'est défini la société traditionnelle africaine, les indépendances et la modernisation ou plutôt la « copie conforme de ce qui se fait dans les pays Occidentaux » a contribué grandement à l'émancipation des femmes. Il est vrai que le développement des villes a sans doute contribué à l'émancipation des femmes, toutefois on ne peut réduire la femme africaine à une bête de somme au pieds nus. On ne peut juger la société africaine en la regardant à travers les yeux de la société Occidentale, en effet les injustices dont son victimes les femmes sont les mêmes partout. En Europe les femmes ont longtemps été considérés comme des mineurs passant de l'autorité du père à celui du mari, sans compter le droit de vote, celui de porter le pantalon et toujours aujourd'hui les injustices retrouvés dans le monde du travail. 




Ce que les journalistes qui comparent les femmes africaines aux femmes Européennes ne disent c'est que la révolution industrielle a contribuer à l'émancipation des femmes, car en créant des industries les femmes européennes ont abandonnés leurs travaux domestiques et laborieux pour travailler dans les usines, car au fond ces femmes ont besoin de faire vivre leurs familles. Ainsi avec la création des entreprises et l'industrialisation des pays africains la femme africaine va peu à peu changer son mode de vie, et prendre la place qui est sienne dans la société.

On peut regretter qu'on ne parle de la femme qu'une fois par an, et de la femme africaine encore moins, ainsi on va parler de ces femmes qui font bouger le continent. On a parlé du printemps arabe mais on ne parle jamais de la révolution que mène les femmes africaines ces dernières années surtout en Afrique. Le développement du continent africain ces dernières années se conjugue surtout au féminin, "la révolution rose".


Nkosazana Dlamini-Zuma

La révolution est d'abord politique avec des personnalités comme Joyce Banda la présidente du Malawi, ou Nkosazana Dlamini-Zuma présidente de l'Union Africaine ou encore Eleni Gabre-Mardhin fondatrice de la bourse des matières premières d'Addis Abéba. Les femmes Africaines font la révolution dans tous les domaines, on peut même dire que c'est grâce à elle que l'Afrique a brillé ces dernières années, que ce soit les athlètes, les femmes milliardaires et les mécènes de l'art. La réussite de ces femmes permet aussi de lutter contre les préjugés qu'on a sur les hommes africains qualifiés de « machos », alors ce 21ème siècle s'écrit de plus en plus au féminin.






                                                                       Hahn SIKI