lundi 11 mars 2013

"On t'appelle Venus"

Pour la semaine de la francophonie, la compagnie de danse Difekako propose un spectacle sur la tragédie de Saartjie Baartman plus connue comme la "Vénus Hottentote". 







Saartjie Baartman de son vrai nom Sawtche est une femme sud-africaine né aux alentours de 1789, en 1810 elle fut emmener en Angleterre où elle devient un phénomène de foire, exposer dans des cages à cause de ses formes très avantageuses et notamment son derrière. Elle est étudiée par les scientifiques dont Georges Cuvier zoologiste et anatomiste qui déclare qu'elle est la preuve de l'infériorité de certaines races. Elle mourut à Paris en 1815, à sa mort un moulage de son corps, son squelette, et ses organes génitaux sont réalisés et exposés au musée de l'Homme à Paris jusqu'en 1974. Ce n'est qu'en 2002 que la France restitua les restes de sa dépouille à son peuple en Afrique du Sud.





Ce spectacle présente la vie de Saartje Baartman en mêlant danse africaine, musique classique, et texte de poésie. Avec un accent particulier sur la mise en scène des hanches et du bassin et des fesses la chorégraphe Chantal Loïal  met l’accent sur ce qui a causé la tragédie de cette femme. Au-delà du spectacle elle interpelle aussi sur les préjugés dont peuvent encore souffrir certaines femmes à cause de leurs derrières.




Ce spectacle est assez étonnant artistiquement car il fait rencontrer deux univers, les mouvements de danse africaine et caribéenne avec de la musique classique. Pour ce genre de spectacle on s'attend à ce que la musique soit plutôt de la musique sud-africaine mais comme tout s'agence bien on a plutôt une bonne surprise. J'encourage les artistes à faire de plus en plus ce mélange de genre, et pourquoi ne pas mettre de la musique africaine sur un balai....


                                                                 Hahn SIKI

dimanche 10 mars 2013

SABABOU

Sababou c'est le film coup de coeur de la semaine, je sais que sur tous les sites panafricains on ne parle que de ce film alors inutile de vous dire ce qui se dit déjà partout sur "l'Afrique en mouvement".




J'ai adoré ce film, parce qu'au-delà du message très positif qu'il véhicule, et du combat des réalisateurs pour que le film voit le jour (trois ans de recherches de financement et de partenariat), pour un résultat plutôt sympa. 

J'ai surtout aimé l'histoire de Rosine BANGALI, car elle montre que si on veut que les choses changent il suffit d'avoir de la volonté et pas toujours attendre que la révolution vienne d'en haut. Cette jeune élève qui a créé son ONG de défense des droits des enfants. Elle prend la peine d'expliquer et de discuter avec ses camarades des lois sur le droit des enfants qui existent, et elle a conscience que tout être humain a droit à une dignité. Cet exemple est très intéressant car il montre que la jeunesse africaine est pleine de ressources, et elle doit avoir plus confiance en elle et essayer. 

"Ce sont les Africains qui changeront l'Afrique" cette phrase est dite et redite depuis au moins un quart de siècle, et on ne cessera jamais assez de la dire, car l'avenir du continent est dans les mains des personnes qui l'aime le plus, comprenne ses difficultés, sa complexité, et n'hésite pas à le défendre. L'Afrique est le continent le plus jeune du monde, c'est une force dont on a même pas conscience, et aussi une grande chance, j'aimerais qu'on est l'occasion de voir plus de Rosine BANGALI.

Vous l'aurez compris je recommande ce documentaire car  les quatre personnages présentés, Rosine BANGALI, Michel YAO, Diabson TERE, et Tiken Jah FAKOLY sont très touchants et font un travail formidable que nous ne pouvons que féliciter.


                                               Hahn SIKI